dimanche 1 mars 2009

Introduction

L’autisme, qui est un mot venant du grec (« auto » veut dire soi-même), est considéré comme un handicap depuis la loi du 22 février 1996 en France (plus précisément comme un trouble envahissant du développement) mais encore aujourd'hui, l'autisme est considéré, à tort, comme une maladie.

Cet handicap a été introduit pour la première fois en psychiatrie par le docteur Eugène Bleuler (photographie ci-contre) dans son livre « Dementia Praecose ». Il décrivit l’autisme comme étant très proche de la schizophrénie infantile caractérisé par une perte de contact avec la réalité.

En
1943, Leo Kanner décrivit un tableau clinique qui restera comme référence pour l’autisme dans son article « Autistic Disturbance of Affective ». Effectivement, aujourd'hui lorsque l'on parle d'autisme, on se réfère automatiquement à l'autisme décrit par Kanner.

La même année, le
pédiatre autrichien Hans Asperger (photographie ci contre), décrivit pour la première fois les caractéristiques du syndrome d'asperger (il fut publié seulement en 1944). Il nomma cette forme d’autisme « autistichen psychopathen » (il a utilisé la même notion d’autisme que le docteur Kanner, mais sans avoir connaissance de ses travaux). Aujourd’hui, le nom « Syndrome d’Asperger » est resté, mais c’est seulement en 1991 qu'il fut connu grâce à la traduction en anglais par Uta Frith des recherches du docteur Asperger. Il expliqua que les individus atteints du Syndrome d’Asperger avait un développement normal de l’intelligence et du langage mais avec un comportement proche de l’autisme décrit par Kanner.

L'autisme de haut niveau est un terme utilisé surtout par les anglophones désignant les autistes capable de s'intégrer en société.

Pendant longtemps, il a été considéré que si un enfant était autiste, c'était par manque d'affection de la part de sa mère, cette théorie a été mise en place par Bruno Bettelheim. Mais à partir de 1960, les idées de Bettelheim ont pris du recul, et les parents ont cessé de se culpabiliser si leur enfant était autiste.

Ce retournement a été du en grande partie par Bernard Rimland. Son enfant était autiste et il refusait de croire que c'était de sa faute et de celle de sa femme. En 1964 il publia "Infantile Autism: The Syndrome and It’s Implications for a Neural Theory of Behavior" où il était question pour la première fois de l'origine biologique de l'autisme (bien que de précédent savant tel que Hans Asperger en ait émis l'hypothèse, Rimland est le premier à exposer clairement sa théorie). Le livre de Rimland marqua donc un tournant dans la manière de percevoir l'autisme et ses causes.

Si on trouve assez facilement des différences entre l'autisme, tel que Kanner le voyait, et le Syndrome d'Asperger, ces différences restent néanmoins très floues.

En effet, les différentes études menées pour déterminer des différences ont fait ressortir des similitudes. C’est pour cela que un enfant sera diagnostiqué comme étant autiste de haut niveau dans un hôpital, et dans un autre il sera considéré comme étant atteint du syndrome d’Asperger.

Les médecins choisiront plus souvent de qualifier un enfant d'autiste de haut niveau plutôt que d'atteint du syndrome d'Asperger car l'autisme de haut niveau a été reconnu comme nécessitant une aide financière contrairement au syndrome d'Asperger.

Vu le peu de différence entre ces deux types d’autisme, le diagnostic syndrome d’Asperger risque de disparaître durant l’année 2009 (en novembre 2008, Isabelle Hénault avait évoqué cette possibilité lors d’une conférence à Paris). Pour cela, nous ne différencierons pas l’autisme de haut niveau et le syndrome d’Asperger.


Nous savons que certains autistes de haut niveau ont des capacités importantes en mathématiques; nous nous sommes demandées pourquoi les autistes de haut niveau perçoivent les mathématiques différemment.


Pour répondre à cette question, nous avons tout d'abord étudié l’autisme de haut niveau (ou syndrome d’Asperger) à travers ses symptômes (on étudiera deux cas en guise d'exemple), puis nous nous sommes penchées sur ce handicap d'un point de vue scientifique.